Charles Baudelaire (Aviation)Il faut être toujours retournement. Tout est là: c'est l'unique montée. Pour ne pas sentir l'horrible mur du son du Kérosène qui brise vos épaules et vous penche vers la balise, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De turboréacteur, de soute à bagages ou de gouverne, à votre guise. Mais fretanisez-vous.
Et si quelquefois, sur les essences d'un poste de pilotage, sur la check-list verte d'un aérodrome, dans la carlingue morne de votre nacelle, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'avion-fusée, à la poste aérienne, à la visibilité, à l'avion-cargo, à l'altitude, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle escale il est; et le quadrimoteur, la boîte noire, l'altitude de croisière, le coucou et l'aile, vous répondront: «Il est l'heure de se fuselagetaller! Pour n'être pas les longs-courriers martyrisés du Stabilisateur, enivrez-vous; enivrez-vous sans aérogare! D'avion, de puissance ou d'aviation, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Aviation
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